Plus de 476 millions d’autochtones vivent dans 90 pays du monde, soit 6,2 % de la population mondiale. Les peuples autochtones représentent une immense diversité de cultures, de traditions, de langues et de systèmes de connaissances uniques. Ils entretiennent une relation particulière avec leurs terres et ont des conceptions différentes du développement, fondées sur leurs propres visions du monde et priorités.
Bien que de nombreux peuples autochtones du monde entier soient autonomes et que certains aient réussi à établir une autonomie sous des formes diverses, bon nombre d’entre eux sont encore sous l’autorité des gouvernements centraux qui exercent un contrôle sur leurs terres, leurs territoires et leurs ressources. Malgré cette réalité, les peuples autochtones ont démontré des exemples extraordinaires de bonne gouvernance, allant des Haudenosaunee aux parlements samis existants en Finlande, en Suède et en Norvège.
La pandémie de COVID-19 a mis en évidence et exacerbé de nombreuses inégalités existantes, touchant de manière disproportionnée des populations du monde entier qui souffraient déjà de pauvreté, de maladie, de discrimination, d’instabilité institutionnelle ou d’insécurité financière. Du point de vue des peuples autochtones, le contraste est encore plus frappant. Il est clair que dans beaucoup de nos sociétés, le contrat social a besoin d’être pour le moins réexaminé.
n ce 9 août, Journée internationale des peuples autochtones, nous devons exiger l’inclusion, la participation et l’approbation des peuples autochtones dans la constitution d’un système présentant des avantages sociaux et économiques pour tous.
C’est pourquoi le thème de 2021 est « Ne laisser personne de côté : Les peuples autochtones et l’appel pour un nouveau contrat social ». Mais, qu’est-ce que cela signifie ?
Un contrat social est un accord non écrit que les sociétés passent pour coopérer en vue d’obtenir des avantages sociaux et économiques. Dans de nombreux pays, les peuples autochtones ont été chassés de leurs terres, marginalisées des activités politiques et économiques, et ont vu leurs cultures et leurs langues dénigrées. Ceux-là n’ont jamais été inclus dans le contrat social au départ. Le contrat social a été conclu entre les populations dominantes.
Au cours des dernières années et décennies, diverses sociétés ont cherché à y remédier, notamment par des excuses, des efforts de vérité et de réconciliation, des réformes législatives et constitutionnelles, tandis qu’au niveau international, ces efforts ont inclus l’adoption de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et d’organes consultatifs tels que l’Instance permanente sur les questions autochtones.
Source: Nations Unies